lundi 24 août 2009

ORLEANS. VISITE DE CHANTIER DE LA 2EME LIGNE DE TRAMWAY, FAUBOURG MADELEINE.

J'ai participé à la visite du chantier de la 2ème ligne de tramway rue du Faubourg Madeleine, organisée par la Marie de proximité, animée par Muriel Chéradame et Nadia Labadie, assistées d'une partie de l'équipe d'Eurovia, qui s'est déroulée, au départ de la Mairie de proximité , le jeudi 20 août 2009, à 14 heures.

Le nombre de personnes invitées étant limité à 20, c'est une trentaine de personnes qui a suivi cette visite de chantier.Sur la forme, je regrette, d'une part, de ne pas avoir pu bénéficier de toutes les explications fournies, en raison de timbres de voix qui ne portaient pas suffisament. Il fallait tendre l'oreille ou bien s'approcher au plus près de la personne qui prenait la parole pour pouvoir bénéficier des indications fournies.

D'autre part, il aurait été souhaitable, à mon sens, qu'un document soit remis aux participants, sous forme d'un plan du faubourg Madeleine présentant les différentes phases des travaux, pour pouvoir se repérer.Le développement durable, principe dont la municipalité d'Orléans se fait le héraut, consiste à associer tous les participants à un projet donné. Il ne faut pas l'oublier.

Sur le fond, on rappellera que ces travaux de détournement des réseaux ont pris du retard, il y a quelques mois, quand on a découvert que les plans mis à dispostiion des équipes techniques étaient érronés. Cette situation a conduit la Municipalité à refaire faire ce travail, en bloquant à la circulation le Faubourg Madeleine, du boulevard Jean-Jaurès, à la rue du Commandant de Poli, du 1er juillet au 28 août. Ce travail a été émaillé par un incident, puisque lors de la construction du futur siège social de Sphéria Val de France, un pan de mur s'est effondré, après s'être fissuré.

La déviation des réseaux ne sera pas totalement terminée, fin août. Il faudra ajouter, en novembre, le passage des réseaux secs (EDF et Télécommunicatikons), pour que cette phase de la construction du tramway soit complètement achevée.Enfin, à noter que l'ancienne auberge de Jeunesse qui, un temps, a abrité la contestation sociale, à travers le "Ministère du Logement", a trouvé une affectation inattendue, puisqu'elle est devenue le garage d'Eurovia, qui y entrepose son matériel et ses engins pour ne pas encombrer le faubourg-Madeleine.Si vous êtes automobiliste, veuillez noter que la rue du Faubourg-Madelieine sera rétablie à la ciruclation, sur une voie, du boulevard Jean-Jaurès vers Saint-Jean de la Ruelle.

Enfin, il a été confirmé que la pose du feu tricolore, en bas de la rue du Commandant de Poli; pour peremttre la traversée du quai Madeleine et de rejoindre l'arrêt de bus, avait du retard, car les fournisseurs n'avaient pas respecté les délais prévus.

dimanche 23 août 2009

2 EME LIGNE DE TRAMWAY. PERMETTRE AUX HABITANTS DE LA MADELEINE D'ACCEDER AU CENTRE-VILLE PLUS RAPIDEMENT EN BUS

1. La déviation des lignes 3, 10 et 26.



Les travaux de la deuxième ligne de tramway ont conduit à dévier le parcours des lignes de bus 3, 10 et 26 qui passaient par le faubourg Madeleine. Cette déviation, instituée, depuis mars 2009, a pour résultat immédiat que, d'une part, les habitants du quartier Saint-Laurent et Madeleine doivent se rendre sur les quais de la Loire pour emprunter les lignes 3 et 26, ce qui est dangereux pour le piéton en raison de l'importance du trafic automobile qui roule à vivre allure dans les deux sens de circulation. D'autre part, l'accès à la place du Martroi, implique de transiter par la Garde d'Orléans. La ligne 10, quand à elle n'emprunte plus le faubourg Madeleine, mais se présente comme une ligne qui permet l'accès du centre-ville, en passant par les quais de la Loire, accessible à partir du boulevard Jean-Jaurès.



Cette vidéo de la République du Centre montre la déviation de la ligne n°3 et 26 sur les quais.



http://www.youtube.com/watch?v=qMVAYPuYKYE&NR=1&feature



2. L'obligation de se rendre en centre-ville en passant par la gare d'Orléans.



D'autre part, les deux lignes de bus empruntent chacune le même trajet à partir du pont de l'Europe pour se rendre à la gare (le terminus pour la ligne n° 26 et un arrêt Boulevard Alexandre Martin pour le 3 qui poursuit vers l'Argonne). En d'autres termes, si les habitants du quartier de Saint-Laurent et de la Madeleine veulent se rendre en centre-ville, ils doivent, obligatoirement, se rendre à la gare pour reprendre la ligne A du tramway qui parviendra, après deux arrêts, à la place de Gaulle. Selon la circulation, il faut compter depuis l'arrêt de départ de la ligne allées Pierre Chevallier, entre 20 et 30 minutes.


3. Devrais-je attendre, 2013, la mise en service en service de la seconde ligne de tramway pour retrouver un accès rapide et direct en centre-ville ?

A priori, le changement de trajet des lignes de bus, décidé par Serge Grouard, Député-Maire d'Orléans, est valable pour toute la durée des travaux de CLEO, si l'on en croit la réponse adressée à l'ADAQOO (Association de Défense et d'Aménagement de l'Ouest d'Orléans). En effet, la proposition alternative consistant à mettre en place des navettes empruntant la partie du faubourg Madeleine qui n'est pas en travaux (le faubourg Madeleine est divisée en 3 parties. La première s'étend du boulevard Jean-Jaurès aux Beaumonts, la seconde des Beaumonts à la Porte dunoise et de la porte dunoise au pont de l'Europe) de façon à rejoindre les mails par le Faubourg Saint-Jean, s'est heurtée à une fin de non-recevoir de la part de Serge Grouard, Député-Maire d'Orléans.

C'est une méthode différente de celle employée par Jean-Pierre, ancien Député-Maire d'Orléans, lors de la construction de la première ligne de tramway où le trajet des bus variait au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Sur le site de la SEMTAO qui retrace l'historique de la construction de la première ligne de tramway, on peut lire : "Si la pose des premiers rails de tramway remonte à janvier 1999, l'année 2000 n'est pas consacrée, loin s'en faut, uniquement à cette phase importante du programme de travaux. En effet, ces derniers ne se sont pas réalisés de manière linéaire et certains secteurs sont quasi terminés quand d'autres voient les premiers coups de pioche arriver. Illustration parfaite de cet état de fait, la situation en début 2000 se caractérise par un centre-ville d'Orléans avec des rails et des revêtements en place, alors qu'un secteur comme la Rue de la Mouillère est toujours en phase de déviation des réseaux ; la section 2 sur la commune d'Olivet étant, quant à elle, encore vierge de tous travaux d'aménagement."


Voir le site : http://www.semtao.fr/le_reseau_semtao-un-peu-dhistoire.html


4. Deux propositions : Un bus sur 2 de la ligne 3 poursuivait sa route sur les quais de la Loire pour rejoindre le Pont Thinat, avant de retrouver son chemin habituel. Ou bien la ligne 10 est aménagée pour correspondre avec l'arrêt du 3 et sa fréquence est augmentée.

Il s'agirait de prévoir un arrêt à la hauteur du pont Joffre, un arrêt près du pont Royal et un arrêt Place de la Loire pour permettre un arrêt direct par les quais de la Loire au Centre-ville en remontant la rue de l'Empereur pour rejoindre la rue de Bourgogne et un arrêt avant le pont Thinat. Il existe déjà la ligne 10, qui emprunte ce trajet, mais la ligne 3 ne communique pas avec l'arrêt de la ligne 10, qui est plus loin en continuant à longer les quais de la Loire. De plus, la fréquence de la ligne 10 est de 20 minutes à 25 minutes et je constate que le mini-bus est le plus souvent vide. La ligne 3, dédoublée, un bus passant par la gare, et un autre empruntant les quais, contournerait, ainsi, par le nord et par le sud, les travaux de construction de la deuxième ligne de tramway. Cela permettrait d'avoir un choix selon la partie du centre-ville où l'on veut se rendre.

On objectera sans doute, la circulation sur les quais et au niveau du Pont Thinat. Mais, en réalité, en ce qui concerne le pont Thinat, même si le passage en est rendu difficile aux heures de pointe, cela concernera peu d'usagers, car ceux qui se rendre à l'Argonne emprunteront l'autre trajet. Pourquoi, au moins, ne pas étudier la faisabilité de cette alternative qui pourrait éviter que les habitants de la Madeleine ne se soient temporairement contrariés pour accéder au centre-ville ?

Autre possibilité, améliorer la fréquence de la ligne 10 qui ne passe en moyenne que toutes les 20 à 25 minutes et mettre en place une correspondance avec la ligne de bus 3. En effet, actuellement , en empruntant la ligne n°3, on descend à l'arrêt, quai Saint-Laurent, et de là, il faut se rendre, à pied, pour atteindre l'arrêt quai Barentin, où passe la ligne n°10.

Il conviendrait d'avancer l'arrêt du 10 sur les quais pour le rapprocher du quai Saint-Laurent. Un autre système consistant à descendre vers le quai Saint-Laurent, en empruntant la rue du Faubourg Madeleine, en provenant du boulevard Jean-Jaurès et en tournant à gauche rue Belle-Saint-Laurent se heurte au fait qu' arrivé sur le quai Saint-Laurent, il faut impérativement tourner à gauche en coupant une voie de circulation. Ou à défaut, emprunter la rue du Baron, ce qui permet, aisément de tourner à gauche, sur le terre-plein des quais, une fois le feu tricolore franchi.

5. Faire la place aux personnes handicapées, lors des travaux de la 2ème ligne de tram.


Les travaux de la 2 ème ligne de tramway à Orléans font rouspéter les automobilistes et ceux qui prennent les transports en commun, mais pas seulement. Pour Michel Brard, conseiller municipal socialiste et conseiller général d'Orléans, les travaux débutés, il y a 2 mois, et qui ne sont pas prêts de se terminer, gênent, aussi, les personnes handicapées. Rien dit-il n'est mis en place pour les aider à se déplacer. Michel Brard est mal-voyant, il a adressé, le 19 avril 2009, à Eric-Charles Lemaignen, Président de la Communauté d'Agglomération, une lettre ouverte, l'alertant sur ce point, dans laquelle il a formulé 3 propositions qui s'inspirent de l'action qui avait été menée lors des travaux de la première ligne de tramway. Elles sont les suivantes :

"1 un service d’accompagnements : un certains nombre de personnes, du fait de leurs déficiences, « cécité, handicap moteur, troubles d’orientations… » ont besoin dans un contexte de « grand chantier » d’un accompagnement humain pour tout simplement effectuer leur déplacement habituel, si celui-ci d’une manière ou d’une autre croise la zone des travaux. Pour la première ligne, nous avions soutenu la création d’emplois aidés dans le cadre d’un collectif associatif, avec la création d’un véritable service d’accompagnement travaillant étroitement avec la SEMTAO.
2 une information mise à jour au quotidien : dans le même esprit, un partenariat avec ce service d’accompagnement, le monde associatif et le maître d’ouvrage, avait permis en allant quotidiennement sur les sites en chantier, de signaler les secteurs les plus difficiles et les parcours à modifier ou corriger.
3 une information spécifique : de même, il convient d’apporter une attention toute particulière sur les supports d’informations destinés à des publics spécifiques. Dans le handicap psychique, sensoriel « auditif ou visuel », pour les personnes âgées en perte d’autonomie, une information adaptée doit être prévue les informant sur les dates, la localisation, la nature des travaux, et cela à chaque changement."


Voir le texte intégral de la lettre ouverte : http://michelbrard.wordpress.com/page/3/


Rappelons que le développement durable, cela consiste à ne pas oublier le volet social qui permet d'associer les plus faibles à un projet et, en l'occurence, à ne pas les laisser de côté... de la voie du tram...

mercredi 19 août 2009

Disparition d'Yves de la Martinière : un homme aux multiples passions.


Dans la matinée du 15 août 2009, Yves de la Martinière s'est éteint. Il était cet homme affable, passionné, serviable que j'ai connu, il y a quelques années, par un ami commun.

Ses passions manifestaient son éclectisme et sa volonté de comprendre, d'aller de l'avant et de faire progresser les projets qui lui tenaient à coeur.

1. La généalogie.

La généalogie était une passion familiale pratiquée depuis 4 à 5 générations, comme il le confiait à Loiret.com, avouant qu'elle pouvait conduire à des cousinades de plus de 1000 personnes. Il avait été "Secrétaire du Club de Généalogie IBM".

http://www.loiret.com/cgloiret/index.php?page=display&class=reportage&object=r53_genealogie&method=i_display_full

2. Le combat pour une Loire sauvage.

Son combat pour la préservation de la Loire sauvage et souveraine, il l'avait mené depuis 1996, en présidant l'ADIPHCM, quand est apparue, pour la première fois, en plein milieu de la trame verte de l'Agglomération Orléanaise la menace d'une déviation routière séparant l'est de la commune de Mardié (espaces boisés classés), avec un pont sur la Loire. C'est donc une révolte qui fonde le combat d'Yves, ce qui le conduira à présider Mardiéval avec brio, conviction et détermination. Il faisait parler ce castor énervé, lettre mensuelle apportant ces informations, ces superbes photos et cet humour qui le conduisait à ferrailler contre la volonté du Président du Conseil général Eric Doligé de créer des ponts supplémentaires sur la Loire. Il ne passait rien à celui qu'il surnommait "Toutenkamion" le mettant en scène dans un improbable dialogue, terminant son texte par ce conseil : "PP laisse tomber"!

Il avait marqué des points, quand une délégation de la comission des pétitions du Parlement européen, en octobre 2007, s'était déplacée sur les lieux pour se rendre compte par elle même des arguments des parties. Son rapport qui concluait à l'inutilité de 3 ponts sur la Loire était une victoire dans son combat inalassable pour que la protection européenne conférée par le zonage Natura 2000 soit respectée.

C'est dire que l'Europe, était un sujet qui nous réunissait et il était conscient que cet atout était déterminant dans son combat, prenant soin de rappeler, dans ses interventions, que les règles européennes possédent une valeur supérieure au droit national.

Il avait résumé sa motivation dans les colonnes du castor énervé.

http://le-castor-enerve.fr/connaitre.html

Le quotidien le Monde, le 13 octobre 2007, avait résumé ce débat en citant l'intervention d'Yves, en ces termes :

"Les ponts prévus autour d'Orléans font des remous jusqu'à Bruxelles. Trois députés européens se sont invités dans le Loiret début octobre pour mener l'enquête. Mandatés par la commission des pétitions du Parlement, ils s'intéressent aux projets routiers du conseil général et en particulier à la construction de trois ponts sur la Loire sur une distance d'une cinquantaine de kilomètres. Le but des enquêteurs : vérifier in situ si ces futurs ouvrages respectent les directives européennes sur l'environnement, dans une zone classée Natura 2000 et inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité. Le Parlement a été alerté par six associations qui ont recueilli près de 13 000 signatures. Dans leurs requêtes, les pétitionnaires accusent le conseil général de vouloir construire un "grand contournement d'Orléans" de 300 km de long, dont un rouage essentiel serait la construction de ces ouvrages d'art, l'un en aval d'Orléans, à Baule, l'autre en amont, à Mardié, plus un troisième à Sully-sur-Loire, dans le cadre d'une déviation. "Ces aménagements seraient catastrophiques", s'insurge Yves de La Martinière, président de Mardiéval, l'une des associations pétitionnaires. "Ils auraient pour effet de massacrer trois zones protégées, la forêt d'Orléans, la Sologne et la vallée de la Loire et du Loiret, et de détruire le biotope d'espèces rares", comme le castor d'Europe ou le balbuzard pêcheur. CONTRE-INVENTAIRE Le président du conseil général, le sénateur UMP Eric Doligé, réplique aux associations qu'elles ont mis bout à bout des projets sans rapport entre eux pour défendre "leur jardin". "Il s'agit d'aménagements ponctuels pour régler des problèmes de trafic local. J'ai notamment démontré aux parlementaires que les ponts n'avaient aucun lien entre eux", insiste-t-il. De tous ces dossiers, le plus avancé est celui du pont de Mardié. En 2006, le conseil général a approuvé l'avant-projet d'un ouvrage "à six travées" pour un montant de 42 millions d'euros, alors que l'étude d'incidence, selon les associations, préconiserait un pont suspendu. "Natura 2000 n'a jamais interdit de construire dans des zones protégées, se défend M. Doligé. Il faut seulement prendre des dispositions en matière de protection de l'environnement. Je respecterai les normes et l'Etat jugera lors de l'enquête publique." La mission doit rendre un premier rapport le 22 novembre à Bruxelles, en présence de la commission et des parties. Les associations ont remis aux députés un contre-inventaire naturaliste dans le secteur de Mardié et comptent sur leurs recommandations pour assurer la préservation de la "Loire sauvage". Mais le président du conseil général reste "serein" : il prévoit la mise en service d'un premier pont à l'horizon 2012-2014" Christine Berkovicius

3. L'informatique.

Il était aussi feru d'informatique, et c'est à lui que je dois d'avoir été initié au fonctionnement de la messagerie outlook express. Il naviguait avec les icônes avec une grande aisance. il avait compris les possibilités offertes par les nouvelles technologies comme le montrait la rédaction et la mise en page du Castor énervé. Sa caractère chez IBM n'y était pas pour rien. Communiquer et se faire des alliés, c'était le seul moyen pour lui de se doter d'armes efficaces dans ce combat entre le pot de terre et le pot de fer qu'il menait avec constance toutes ces années.

4. Une élégance aristocratique.

Difficile de dire qui était l'Yves intime. Je crois pouvoir dire que l'introspection n'était pas son fort, car il n'avait pas le temps et il aurait repoussé ce genre de question d'un geste de la main. Il n'avait pas le temps, toujours dans l'action, avec le sourire et aussi des emportements qui manifestaient cette passion qui était la flamme qui brûlait en lui et qui, parfois, pouvait le conduire à être injuste.

Mais, c'était bien peu de chose à côté de cette élégance aristocratique, ayant compris que son nom lui donnait des devoirs bien plus que des droits. Sa noblesse de coeur et d'âme, il en a fait preuve jusqu'à ces derniers instants, faisant prévoir ses liens familiaux sur ses souffrances. Il ne se prenait pas au sérieux et son humour lui permettait de relativiser les situations difficiles.

Yves, au ciel, tu verras la Loire comme tu ne l'as jamais vue...