samedi 28 septembre 2013

LE DON DE SOI, UNE ATTITUDE EN JACHERE, OU COMMENT REUSSIR SA VIE AVANT 50 ANS SANS POSSEDER DE ROLEX

Le dernier livre du moine bouddhiste, Matthieu Ricard, "Plaidoyer pour l'altruisme" vient nous rappeler opportunément que le don de soi, loin d'être réservé aux religieux, mais l'affaire de tous.Et, cerise sur le gâteau, d'apprendre que cette aptitude fait travailler certains zones du cerveau et procure un apaisement qui est à l'origine de vies longues. Les Grands hommes ne sont pas seulement ceux qui dorment au Panthéon pour l'éternité mais ceux qui ont fait progresser la société et le sort des autres, avant de penser à eux-même. Cultiver le don de soi, trop souvent en jachère, est une manière de résister aux impératifs de notre société qui nous intime de privilégier la vitessse, l'efficacité, l'excellence et le toujours plus.

1. Qu'est-ce que réussir sa vie ?

Invité le 13 février 2012, lors de l'émission "les 4 vérités" sur France 2, la question suivante  est posée au publicitaire Jacques Séguela : l'image "ostentatoire" du président Bling-bling Nicolas Sarkozy est-elle "une erreur de communication ?"

Réponse du tac-O-tac d'un millionnaire qui a tenté sa chance : "C'est une erreur journalistique. Comment peut-on reprocher à un président d'avoir une Rolex. Enfin... tout le monde a une Rolex. Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie.

Dois-je avouer que je ne possède pas de Rolex et qu'une montre, pour moi, est avant tout un objet qui donne l'heure et non un signe ostentatoire de réussite individuelle ?

2. Un société de consommation qui érige en modèle la compétition et l'égocentrisme. 

 Aux Etats-Unis, il est coutume très rapidement dans la conversation de demander à son interlocuteur combien il gagne. La valeur sociale de l'homme au pays de l'Oncle Sam se chiffres en milliers, millions, milliards de dollars. 

Le 17 septembre 2013, le magazine américain Forbes faisait paraître son palmarès 2013 de l'Américain le plus riche. Et sans surprise, Bill Gates, l'ancien PDG de Microsoft demeure à la tête de classement avec 72 milliards de dollars. Il serait à l'occasion également redevenu l'homme le plus riche du monde, en dépassant le mexicain Carlos Slim Helu, mais le magazine n'a pas mis à jour son dernier classement. 

En France, le philosophe Yves Michaud fait paraître un essai intitulé : 

On y lit que " un nouveau luxe s'est développé, le luxe d'expérience, où l'on consomme palaces, festivals, instituts de remise en forme et spas, haute gastronomie, croisières, safaris et packages touristiques d'exception, automobiles de plus de 100 000 euros, réceptions mondaines, cocktails sélects, îles et yachts privés, escorts de charme et voyages spatiaux. Le chiffre d'affaires annuel de ce nouveau luxe n'est plus de 200 milliards, mais de  1 000 milliards d'euros...
 

Dans cette débauche de dépense, il s'agit d'abord de jouir. Il faut aussi se différencier avec le plus d'arrogance possible. Il faut surtout se trouver une identité, même creuse et vide, à travers une quête obsessionnelle de l'authenticité, plus authentique et plus fabriquée que jamais. " 

Notre société exacerbe cette compétition quand certaines maternelles, paraît-il, prépare à l'entrée aux Grandes Ecoles qui délivreront un parchemin conférant une position sociable enviable pour le reste de la vie, particularité française. Notre élite se reproduit entre elle dans une consanguinité d'où naissent des clones, interchangeables. 

3. Quel choix de vie ? 


La compétition, c'est la volonté d'être meilleur qu'autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. Dans le domaine économique, elle génère les escroqueries, les actions malveillantes ou agressives entre sociétés concurrentes... Je suis absolument contre la compétition. En revanche, je suis absolument pour l'émulation.

Quelle différence faites-vous entre compétition et émulation?

Contrairement à la compétition, l'émulation sollicite les meilleurs instincts humains. Chacun se compare aux autres et se réjouit de trouver quelqu'un qui est meilleur que lui, puisque cet autre va l'aider à progresser. C'est un jeu où chaque individu cherche avant tout à se dépasser. Il n'y a rien de plus beau que le sport sans compétition, où les participants cherchent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Franchement, est-ce que courir le 100 mètres en moins de 10 secondes, ou gagner contre telle équipe peut être un idéal humain? Dans ce domaine comme dans d'autres, nous aurions beaucoup à puiser dans la sagesse des Africains. Un exemple : il existe à Dakar un club de rugby qui se nomme "S'en fout du score". Ce n'est pas magnifique, ça?

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/albert-jacquard-la-competition-entre-les-hommes-est-une-pure-folie_401078.html#dLUp7o0h1zgrK4h7.99
La compétition, c'est la volonté d'être meilleur qu'autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. Dans le domaine économique, elle génère les escroqueries, les actions malveillantes ou agressives entre sociétés concurrentes... Je suis absolument contre la compétition. En revanche, je suis absolument pour l'émulation.

Quelle différence faites-vous entre compétition et émulation?

Contrairement à la compétition, l'émulation sollicite les meilleurs instincts humains. Chacun se compare aux autres et se réjouit de trouver quelqu'un qui est meilleur que lui, puisque cet autre va l'aider à progresser. C'est un jeu où chaque individu cherche avant tout à se dépasser. Il n'y a rien de plus beau que le sport sans compétition, où les participants cherchent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Franchement, est-ce que courir le 100 mètres en moins de 10 secondes, ou gagner contre telle équipe peut être un idéal humain? Dans ce domaine comme dans d'autres, nous aurions beaucoup à puiser dans la sagesse des Africains. Un exemple : il existe à Dakar un club de rugby qui se nomme "S'en fout du score". Ce n'est pas magnifique, ça?

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Interrogé sur la marge de manoeuvre dont dispose tout individu pour conduire sa vie, Albert Jacquart, récemment décédé, dans un interview publié le 21 juin 2012 par le magazine le Point, répondait que cet objectif  était "surtout bien difficile à réaliser. Peut-être même, pour certains, impossible. Mais cela fait partie de notre utopie : mettre en place des rapports entre les humains compatibles avec cet objectif individuel. Une vie humaine n’a de contenu spécifique que si elle dispose d’une marge d’autoconstruction. C’est pourquoi il faut revoir en profondeur le moteur même de la vie sociale. Or, actuellement, ce moteur est presque exclusivement celui de la lutte des uns contre les autres. Montrer qu’une structure sociale basée sur la coopération, pour ne pas dire l’amour du prochain, est une nécessité. Aucune loi de la nature n’oblige à généraliser la lutte contre les autres. Chacun a besoin pour devenir lui-même d’un échange avec les autres."

4. Conclusion

Mais si ! Pourquoi ne pas parler de l'amour du prochain ? C'est bien dans la relation aux autres et dans l'amour qu'on leur porte que se construit une vie. Loin des anathèmes, des stéréotypes, des jugements hâtifs, des apparences si souvent trompeuses. 

Ce que, le moment venu, je retiendrai de mon mandat de conseiller municipal, ce n'est pas le combat politique  qui a ses règles auxquelles je me suis plié, mais la chance qu'il m'offre de rencontrer des femmes et des hommes qui s'adressent à moi quand ils me reconnaissent ou ces invitations officielles qui me font connaître des univers différents, des personnes passionnées par d'autres choses que moi-même, ces souffrances et ces joies parfois indicibles, dans un regard. Faire de la politique cela aura été un engagement qui se sera inscrit dans le sillage d'autres engagements associatifs. 

C'est toujours le pauvre qui nous apprend plus que le riche, pour autant qu'on prenne le temps de s'arrêter et de lui parler. De quitter un instant, le bruit et la fureur des hommes, au plus près de l'Autre. Car, c'est bien connu, " Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu" (Marc 10:25).


Débarrassons nous de nos richesses superflues.

La montre Rolex dormira longtemps au fond d'un tiroir...



La compétition, c'est la volonté d'être meilleur qu'autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. Dans le domaine économique, elle génère les escroqueries, les actions malveillantes ou agressives entre sociétés concurrentes... Je suis absolument contre la compétition. En revanche, je suis absolument pour l'émulation.

Quelle différence faites-vous entre compétition et émulation?

Contrairement à la compétition, l'émulation sollicite les meilleurs instincts humains. Chacun se compare aux autres et se réjouit de trouver quelqu'un qui est meilleur que lui, puisque cet autre va l'aider à progresser. C'est un jeu où chaque individu cherche avant tout à se dépasser. Il n'y a rien de plus beau que le sport sans compétition, où les participants cherchent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Franchement, est-ce que courir le 100 mètres en moins de 10 secondes, ou gagner contre telle équipe peut être un idéal humain? Dans ce domaine comme dans d'autres, nous aurions beaucoup à puiser dans la sagesse des Africains. Un exemple : il existe à Dakar un club de rugby qui se nomme "S'en fout du score". Ce n'est pas magnifique, ça?

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/albert-jacquard-la-competition-entre-les-hommes-est-une-pure-folie_401078.html#x3VILmi1gH4Fl40o.99

jeudi 19 septembre 2013

IMMIGRATION CLANDESTINE : LE MAROC VIOLE LES DROITS FONDAMENTAUX DES IMMIGRES


1. Rien ne change. 

Dans un rapport publié en mars 2013 sur les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc,  Médecins Sans Frontières intitulait celui-ci : "Violences, Vulnérabilité et Migration : Bloqués aux portes de l'Europe". 
http://www.msf.fr/sites/www.msf.fr/files/informemarruecos2013_fr_0.pdf  

L'organisation française écrivait : "Au cours de ces dix dernières années, l’Union Européenne (UE) a durci ses contrôles aux frontières et externalisé de plus en plus sa politique migratoire ; d’un pays de transit pour les migrants qui se déplacent vers l’Europe, le Maroc est devenu entre-temps un pays de transit et de destination par défaut. L’expérience de MSF démontre que plus le séjour des migrants subsahariens se prolonge au Maroc et plus leur vulnérabilité augmente. Cette vulnérabilité pré-existante, associée à des facteurs tels que l’âge et le genre et les traumatismes subis durant le processus migratoire, s’accumule lorsqu’ils se retrouvent bloqués au Maroc et sujets à des politiques et des pratiques d’exclusion, de discrimination et de négligence."

Et de préciser : "Les données de MSF démontrent que les conditions de vie précaires
auxquelles sont contraints la majorité des migrants subsahariens et la violence criminelle et institutionnelle généralisée à laquelle ils sont exposés sont encore à ce jour les principaux facteurs qui déterminent leurs besoins médicaux et psychologiques. À maintes reprises, les
équipes de MSF ont signalé et dénoncé cette situation, mais la violence est une réalité quotidienne encore aujourd’hui pour la majorité des migrants subsahariens se trouvant au Maroc."

Le 10 septembre 2013, Presseurop reprenait un article paru dans le Guardian du 10 septembre 2013 qui avait pour titre : "Immigration : piégés en zone de transit". 

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/4127261-pieges-en-zone-de-transit 

Entre ces deux informations, il semble bien que la situation n'a guère évoluée. Comment en est-on arrivé là ? 

2. Statistiques. 

Alors qu'il y a quelques mois encore la Grèce dont la frontière greco-turque était mal sécurisée était le point de passage de l'immigration clandestine pour entrer dans un pays de l'Espace Schengen.  

Le renforcement des contrôles à l'initiative de l'Union européenne a conduit le Maroc à devenir l’une des principales routes de migration illégale en Europe depuis l’Afrique subsaharienne. En effet, un bureau opérationnel de l'agence a été créé en octobre 2010 en Grèce pour accroître l'efficacité des opérations conjointes lancées par Frontex. La Méditerranée orientale (Grèce, Chypre, Italie et Malte), constitue une voie empruntée de manière croissante par les flux de migrations illégales.

Selon le dernier rapport de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, au cours des trois premiers mois de cette année, près d’un millier d’individus ont réussi à passer en Espagne, à la nage, en bateau ou en franchissant des grillages. Mais à tout instant, quelque vingt mille d’entre eux se trouvent pris au piège de ce qu’un rapport de l’Institute for Public Policy Reseach (IPPR) appelle le "Mythe du transit."

Voir la présentation de FRONTEX (Agence Européenne pour la gestion et la coopération opérationnelle aux frontières extérieures) créée par le règlement (CE) no 2007/2004 du Conseil du 26 octobre 2004en vidéo. 




Immigration : La Frontex par Ptite_Mule


3. Les violations des droits fondamentaux des immigrants par le Maroc.

L'auteur de l'article, Paul Mason, dénonce deux pratiques illégales. La première porte sur le renvoi présumé sur le territoire marocain des réfugiés repêchés dans les eaux espagnoles, ce qui est une infraction au droit d’asile. Et de citer le cas d'Ibrahim, ressortissant gambien, qui a atteint à la rame ce qu’il pensait être les eaux territoriales espagnoles et qui a téléphoné aux garde-côtes espagnols, demandant à être secouru. Mais ceux-ci l’ont livré à leurs homologues marocains, et il se retrouve maintenant à Tanger. 

La seconde consiste à abandonner des migrants détenus au Maroc dans le désert, de l’autre côté de la frontière algérienne, ce qui est de toute évidence illégal. Comme par un fait exprès, le Maroc est lui-même une source importante de migration – régulière et irrégulière – vers l’UE. Les milliers de maisons vides qui défigurent les terrains vagues entourant ses villes attestent du départ de 4,5 millions de ses citoyens.

4. Quelle réaction de la part de l'Union européenne ?

L'Union européenne est directement impliquée dans ces deux situations, car elle finance ces opérations. De zone de transit vers l'Eldorado européen, le Maroc devient le piège qui se referme sur les migrants qui se trouvent assignés à résidence dans un pays qu'ils n'ont pas choisis. Le Maroc est bien conscient du problème qui a modifié sa constitution, la nouvelle étant entrée en vigueur le 1er juillet 2011, après approbation par référendum, pour corriger cet état de fait comme le montre cette vidéo. 

Dans son préambule on peut y lire ; "Mesurant l’impératif de renforcer le rôle qui lui revient sur la scène mondiale, le Royaume du Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s’engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives , il réaffirme son attachement aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus, ainsi que sa volonté de continuer à Œuvrer pour préserver la paix et la sécurité dans le monde."

La pratique est une autre affaire. 


Les migrants et la nouvelle constitution au Maroc par MAPTV_maroc

En conclusion. 

Il tu un temps où le Maroc avait demandé a devenir membre de l'Union européenne. La Commission européenne, lui répondit que cela n'était pas possible car le Maroc n'était pas un pays européen, condition exigée par l'article 49 du Traité de Lisbonne. Il dispose : "Tout Etat européen qui respecte les valeurs visées à l’article 1bis et s’engage à les promouvoir peut demander, peut demander à devenir membre de l’Union."

Mais, c'est moins le Maroc qui est critiquable que l'Union européenne qui renforce son contrôle aux frontières de peur d'être envahie par des hordes d'immigrés sans-papiers, sans bien comprendre qu'au vu de sa démographie et du lancinant problème des retraites, elle aurait intérêt à accueillir et à former une jeunesse désoeuvrée qui veut travailler et s'intégrer. La gestion de la venue des immigrés tunisiens par la France et l'Italie durant l'été 2011 n'a pas été à la hauteur de l'enjeu et s'est terminé par de strictes mesures policières. La peur de l'autre est toujours mauvaise conseillère ... 



jeudi 12 septembre 2013

40 EME ANNIVERSAIRE DU COUP D'ETAT AU CHILI : DE NOMBREUSES MANIFESTATIONS DANS LE LOIRET

1. Au Chili.

Personne n'a oublié qu'il y a 40 ans, jour pour jour, le Président socialiste,Salvador Allende, était renversé et assassiné, suite à un coup d'Etat fomenté par la CIA qui devait amener au pouvoir la junte militaire, dirigée par le dictateur Augusto Pinochet. J'avais 15 ans, et je me souviens encore de ces événements tragiques dont la main coupée d'un poète dans un stade et qui continuait à chanter ...

A Santiago, ce mercredi 11 septembre 2013,  une cérémonie s'est déroulée au Palais présidentiel de la Moneda, en présence de Sebastian Piñera, tandis que la Gauche chilienne s'est retrouvée autour de l'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, candidate à la présidentielle du 17 novembre, au Musée de la Mémoire, qui réunit notamment les archives et témoignages des quelque 3.000 morts et disparus sous le régime militaire. Sans oublier les 100.000 personnes arrêtées. 

Mme Bachelet comme M. Piñera ont condamné avec force les violations des droits de l'homme commises durant la dictature, et ont notamment demandé que toute la lumière soit enfin faite sur les exactions de la junte militaire, 40 ans après. 

2. Dans le Loiret 

L'Association Franco-chilienne du Loiret et l'Association Ocarina avec le soutien des communes d'Ingré, la Chapelle Saint-Mesmin, Orléans, Saint Jean de Braye, Saint de la Ruelle et Semoy organisent une série de manifestations dont la première a eu lieu ce 11 septembre et la dernière s'achèvera le dimanche 15 décembre 2013, là où elle a commencé : à Saint-Jean de la Ruelle. 

Votre agenda. 

Outre la cérémonie d'hommage à Salvador Allende qui s'est tenue, hier, mercredi 11 septembre, à Saint-Jean de la Ruelle, au Parc des Dominicaines, au monument commémoratif, suivie de la visite de l'exposition itinérante à la médiathèque Anna Marly sur l'arrivée des réfugiés chiliens dans le Loiret, les dates à retenir sont les suivantes :

Samedi 14 septembre - Saint Jean de la Ruelle

18 heures 30 - Maison de la Musique et de la Danse/ Inauguration de l'exposition de peintres chiliens.
20 heures - Salle des fêtes/ Théâtre / Théâtre : "Le 11 septembre de Salvador Allende" par le théâtre Aleph - Pièce d'Oscar Castro, mise en scène par l'auteur.
La pièce sera suivie d'un débat. 
Entrée gratuite. 

Samedi 21 septembre -Saint Jean de Braye

15 heures - Médiathéque / Inauguration de l'exposition itinérante.
20 heures - Salle des fêtes / Conférence débat avec l'écrivain Sergio Zamora.

Dimanche 22 septembre- Saint Jean de Braye

Stands au marché et animation musicale par le groupe LOS CHICOS

Vendredi 22 septembre-Orléans 

18 heures-Médiathèque / Conférence-débat avec Victor Hugo de la FUENTE. 
Victor Hugo de la Fuente, directeur de l'édition chilienne du Monde Diplomatique, "40 ans de vie politique chilienne- de la dictature à une démocratie limitée."

Dimanche 29 septembre- Semoy

15 heures- Centre culturel / Inauguration de l'exposition itinérante. 
16 heures- Centre Culturel / Théâtre "El la Démocratie Bordel!..."
La pièce sera suivie d'un débat.
Entrée gratuite. 

Samedi 12 octobre - Orléans 

20 heures 30 - Espace Délicat & Scène du cinéma les Carmes
Conférence de Sergio ZAMORA sur "La question Mapuche." 

Mardi 22 octobre - Orléans La Source.

19 heures - Salle du Bouillon sur le Campus Universitaire
Révolte des étudiants chiliens et enjeux de l'éducation au Chili. 
Témoignages et débat. 

Vendredi 25 octobre - La Chapelle Saint-Mesmin

18 heures- Bibliothèque / Inauguration de l'exposition itinérante. 
20 heures 30 - Espace Béraire / Concert de musique latino-américaine. 
Par le groupe Los Koyas. De la musique des Andes aux rythmes de Cuba.
Entrée gratuite.

Vendredi 8 novembre - Ingré

19 heures - Bibliothèque / Inauguration de l'exposition itinérante.
20 heures 30 - Salle des fêtes / Spectacle de Danse Folkloriques chiliennes.
Par le groupe "Cordillera".
Entrée gratuite.

Du 12 octobre au 12 novembre - Orléans 

Cinéma les Carmes / Mois du cinéma chilien. 

Dimanche 15 décembre - Saint-Jean de la Ruelle

11 heures - Parc des Dominicaines. 

Cérémonie commémorant le 40e anniversaire de l'arrivée d'une centaine de réfugiés chiliens dans le Loiret ( au centre de séjour de Chamerolles).

- Pose d'une plaque de remerciements des Chiliens pour l'accueil dans le Loiret par les familles françaises ( La plaque sera fixée sur le monument à Salvador Allende, en dessous de la plaque actuelle). 

- Plantation d'un Araucaria par les enfants des Chiliens dans le square. 

- Apéritif commémoratif offert par les Chiliens au restaurant municipal (allée des Dominicaines).  

Pour terminer, une vidéo qui résume les principaux événements de septembre 1973 au Chili. 


Allende Salvador Coup d'Etat à Santiago Les... par SCHOUM1

lundi 9 septembre 2013

NOTRE DAME DES LANDES : LE RECENSEMENT DES VIOLATIONS DU DROIT EUROPEEN ATTENDRA ENCORE UN PEU...

La Conférence des Présidents du Parlement européen, le 5 septembre 2013, a reporté l'envoi d'une délégation de la commission des pétitions à Notre-Dame-Des-Landes et à Paris afin de s'assurer de la conformité du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes par rapport aux règles de droit européen. . 

Sandrine Bélier, députée européenne, membre de la commission des pétitions du Parlement européen, réagit à cette décision injustifiée alors que les résultats de l'enquête de la Commission européenne doivent être présentés au Parlement européen le 17 septembre.

Pour Sandrine Bélier, députée européenne des Verts/ALE, en charge du dossier :
« Après des mois d'attente, les Présidents des groupes parlementaires devaient valider la demande de la Commission des Pétitions, au sein de laquelle je siège, d'envoyer une délégation sur le terrain. Pure formalité administrative transformée en décision politique abusive, le veto des socialistes alliés aux conservateurs européens vient confirmer l'acharnement à vouloir bloquer toute investigation européenne sur le projet. Cette décision est injustifiable alors que la Commission des Pétitions mène de concert avec la Commission européenne une enquête afin de s'assurer que ce projet ne contrevienne pas au droit de l'Union européenne. »

L'eurodéputée ajoute : « La visite devait faire suite à la nouvelle audition qui aura lieu au Parlement européen le 17 septembre. Cette réunion sera consacrée à la présentation des conclusions de la Commission européenne par son Directeur Général à l'Environnement en présence des pétitionnaires et de l'État français. Elle se prononce sur toutes les infractions au droit européen qui ont été soulevées. Face aux lacunes et imprécisions juridiques des réponses successives de l'État français,  il me paraît certain que la Commission européenne conclue à l'infraction par le projet de plusieurs directives et règlements européens. »


Sandrine Bélier conclut : « Les freins et pressions qui pèsent sur l'enquête menée par les élus européens témoignent d'un profond irrespect pour les principes de transparence et de représentativité des élus européens et porte atteinte à l'image du Parlement européen. Aux côtés des associations et des citoyens mobilisés, les écologistes européens  restent mobilisés afin que les autorités françaises n'interfèrent pas dans l'enquête européenne et admettent que ce grand projet inutile doit être abandonné. »

Il y a quelques mois, la Commission a déclaré recevable le recours en manquement contre la France qui vaut à notre pays de devoir s'expliquer sur le projet Notre-Dame des Landes. Et la comme la commission des pétitions rendra prochainement son avis, malgré ce retard, qui aura un vrai poids politique par rapport aux violations du droit européen recensées, comme le non respect d'une zone Natura 2000, l'étau européen se resserre. 

Les raisons de l'opposition des écologistes à ce projet démentiel, daté et très cher, dans une période de crise économique grave sont évoquées par Cécile Duflot, Secrétaire Nationale d'EELV, en juillet 2011. 



Discours Cécile DUFLOT - Notre Dame des Landes... par dm_50a6946f710f0

dimanche 8 septembre 2013

LE JEU D'ECHECS POUR CELEBRER LA BEAUTE DE LA VIE





1. Yoko Ogawa. 


Yoko Ogawa est une écrivaine japonaise, auteur de nombreux romans - courts jusqu'en 1996 - ainsi que de nouvelles et d'essais. Elle est diplômée de l'université Waseda et elle vit à Ashiya, Hyōgo, avec son mari et son fils.

Elle a remporté le prestigieux Prix Akutagawa pour "La Grossesse" en 1991, et également les Prix Tanizaki, Prix Izumi, Prix Yomiuri, et le Prix Kaien pour son début.

Son univers obsédant, son écriture d'une exigence totale, d'une économie et d'une accuité remarquables, donnent à son œuvre déjà importante une place indéniable dans la littérature contemporaine.

Ses romans sont caractérisés par une obsession du classement, de la volonté de garder la trace des souvenirs ou du passé (L'Annulaire, 1994 ; Le Musée du Silence, 2000, "Cristallisation Secrète", 1994), cette volonté conjuguée à l'analyse minutieuse de la narratrice (ou, moins fréquemment, du narrateur) de ses propres sentiments et motivations (qui viennent souvent de très loin) débouchant fréquemment sur des déviations et des perversions hors du commun, le tout écrit avec des mots simples qui accentuent la force du récit.


2. Le petit joueur d'échecs.

Sur la quatrième de couverture on peut lire :" Un petit garçon né avec les lèvres scellées vit aujourd’hui avec un léger duvet sur la bouche, une hypersensibilité à tout déplacement d’air. Après la disparition de sa mère, il passe de longs moments sur la terrasse d’un grand magasin, là où serait morte l’éléphante Indira. On dit que ce bel animal, mascotte d’un lancement promotionnel, devint un jour trop gros pour quitter les lieux.
Un matin, cet enfant solitaire découvre le corps d’un homme noyé dans le bleu d’une piscine. Et c’est en cherchant à savoir qui était ce malheureux que le gamin rencontre un gardien d’usine, un être obèse installé dans un autobus immobile et magique. Dès lors se dessinent entre eux une confiance quasi filiale, une relation toute familiale, un désir de legs, une envie d’héritage.
L’homme, passionné par les échecs, va faire du gamin son héritier de coeur, il va lui enseigner la stratégie du jeu, tout un art auquel le jeune garçon ajoute une spécificité : il joue tel un aveugle, sans voir son adversaire, sans voir les pions…
Retrouvant dans ce livre le motif du vieillard et de l’enfant, celui du lien issu d’une passion partagée, Yôko Ogawa poursuit l’exploration du sensible pour interroger, tel un écho silencieux, l’attachement à ceux qu’on aime, éternel.
"


3. Commentaire.

Ce roman est une pièce de marqueterie. Tout est agencé pour nous faire comprendre, comme une parabole que jouer aux échecs, c'est proposer une vision du monde et ne jamais mentir, tant la vérité de l'homme s'y exprime dans le maniement des pièces, les combinaisons qui conduisent à un belle partie, comme une création intellectuelle qui débouche sur la beauté esthétique évoquée par le placement des pièces sur l'échiquier. C'est ce dialogue sur l'échiquier que recherche le petit joueur d'échecs dont la petite taille lui permet, après bien des séparations, de se cacher dans l'automate et de manier avec dextérité le triple levier. 

L'auteur sait nous prendre par la main et nous rendre familier le "Petit Alekhine" du nom d'un grand champion français (né russe à Moscou le 31 octobre 1892, naturalisé français en 1927 et décédé le 24 mars 1946 à Estoril (Portugal)) qui donna son nom à une défense, qui dans le roman se fait remarquer par son degré de concentration exceptionnel, sa vision géométrique des 64 cases et sa modestie malgré tout. 

Il s'exprime par le jeu d'échecs qui est un langage universel pour qui en possède les rudiments et se fera connaître par partie mémorable connue, dans la presse, sous le nom : "le miracle du fou". Mais, la vie du jeune prodige ne serait rien sans ceux qui l'on accompagné dans son aventure. Nous n'oublierons par l'éléphante, Indira, Miira, son amie qui a transcrit toutes les parties de l'automate dans le silence du cercle du fond des mers, "la vieille demoiselle" et ces vieillards de la maison de retraite, dont l'homme au caddie, boite à souvenirs qu'il emportera dans sa tombe, située au sous-sol de la salle d'échecs de la maison de retraite, le pion et sa petite clochette.

Une lecture plaisante et envoûtante avec une scénario cinématographique. Un jour, ce joueur liliputien, aux lèvres soudées, prendra t-il forme à l'écran ? Une lecture d'été qui montre que les variations littéraires sur le thème des échecs sont nombreuses, comme le livre de Stefan Zweig "Le Joueur d'échecs" que je recommande de lire également. Un petit joueur qui signe un grand livre allégorique. 

Extrait .Page 236. 

" Le petit joueur d'échecs en dessous, la vielle demoiselle au-dessus, ils observaient le même échiquier. Cette table d'échecs qui de l'autobus à l'atelier du grand-père en passant par le club du fond des mers, avait ciselé d'innombrables trajectoires, et se trouvait là, tel qu'en lui-même, sans rien savoir. Dans les yeux du garçon remontaient l'un après l'autre les coups de toutes sortes de parties, mais l'échiquier se contentait de rester posé là, immobile, dans la tranquillité de la nuit. Devinant soudain au bruit de la bague qui le touchait que la vieille demoiselle avait posé la main au centre de l'échiquier, il appuya sa paume au même endroit. 

- L'échiquier est grand. Alors que sur une planche plate il n'y a que des traits horizontaux et verticaux, il dissimule l'univers où, quelque soit le véhicule que l'on emprunte, on n'arrive jamais. 

Le garçon les lèvres toujours fermées, baissa les yeux. 

- Oui, c'est pourquoi les joueurs d'échecs n'ont pas besoin de réfléchir à des choses superflues. Bâtir son propre style, exprimer sa vision de la vie, se vanter de ses propres capacités, se montrer sous son meilleur jour : tout cela est totalement inutile. Tout cela ne sert absolument à rien. L'univers est beaucoup plus vaste que soi-même. Si l'on se préoccupe de son petit soi insignifiant, on ne peut pas véritablement jouer aux échecs. Libéré de soi-même, en dépassant le sentiment de vouloir gagner, on voyage librement dans l'univers des échecs...Si l'on peut faire cela, c'est merveilleux, n'est-ce pas ?

Le petit joueur d'échecs sentit s'éloigner la main de la vieille demoiselle. Le silence se poursuivit un moment. Un profond silence dans lequel il ne s'entendaient même pas respirer."

Les règles du jeu d'échecs sont rappelées dans cette vidéo. 


DVD "Comment jouer aux échecs" par Medilla